FB Procédés fête ses 30 ans! – Claude Martin

Sep 1, 2021

degrilleur

Après Fernand Barré – le fondateur de FB Procédés – nous partons à la rencontre de Claude Martin qui a eu la lourde tâche (ou le privilège) d’assembler les premiers dégrilleurs de notre marque. Avant de prendre sa retraite il y a quelques années, il a été le gérant emblématique des sociétés Martin et Mart’Inox, d’où ont été exclusivement fabriqués nos dégrilleurs, ainsi que l’intégralité de notre gamme de produits, depuis le milieu des années 80.

 

Bonjour Claude, selon Fernand, vous avez été le deuxième homme de l’histoire FB Procédés. Expliquez-nous votre rencontre ?

J’ai connu Fernand par l’intermédiaire de Vendée Epuration et un certain Marco Rivière, que je connaissais depuis fort longtemps, et qui faisait des postes de relèvement. Il travaillait avec la SNEP, société dans laquelle Fernand était responsable du bureau d’études. Nous avons tout de suite sympathisé. Je me rappelle qu’il venait avec sa pipe dans nos ateliers voir ce que nous faisions et comment nous le faisions.

 

Par la suite, vous avez donc été le premier à former et assembler un dégrilleur FB. Vous rappelez-vous des premières heures de cette collaboration ?

En effet. Lorsque Fernand s’est lancé seul, il m’a demandé si je me verrais travailler pour lui. A l’époque, j’étais associé avec mon frère Joseph. Après en avoir discuté ensemble, nous avons répondu à Fernand : « pas de problème, on te suit ! ».

Nous sommes partis de rien. Tout était à faire. Les premiers plans de Fernand, je ne sais pas si vous vous rendez compte, c’étaient des épures griffonnées au dos de calendriers. Je me suis donc retrouvé à assembler les premiers dégrilleurs, les premiers prototypes en réalité.

Nous faisions les essais, parfois cela ne fonctionnait pas donc il fallait découper puis ressouder.

Fernand se replongeait dans ses calculs et croquis, puis nous recommencions.

 

Le début d’une belle aventure commençait donc ?

Pour tout dire, au départ, nous en fabriquions un pas mois. Ce qui n’était déjà pas si mal.

Je me souviens qu’un jour, Fernand se pointe à l’atelier en nous annonçant qu’il venait de vendre un dégrilleur télescopique. En gros, le dégrilleur ne devait pas dépasser du sol à l’arrêt et uniquement sortir lorsqu’il fonctionnait. J’ai le souvenir qu’il avait d’ailleurs fonctionné pratiquement du premier coup. Là encore, c’étaient des croquis sur un bout de papier.

Nous tâtonnions par moment mais c’était complètement logique. Même si parfois le ton montait gentiment. Je me souviens lui avoir lâché quelques fois : « Fernand, tu me fais ch… ! Cela fonctionnait mieux tout à l’heure ». Mais je ne comptais pas mes heures car j’avais bien conscience que c’était dans l’intérêt de tout le monde.

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Vous étiez donc pleinement investi dans le projet initial et la suite ne va pas vous le faire regretter ?

Complètement. Il faut savoir que je suis très fier de la réussite de la société FB Procédés. Entre autres parce que la société Martin a apporté sa pierre à l’édifice je pense.

Imaginez, j’ai participé au tout premier salon de la société FB Procédés, où nous partagions un stand avec un vendeur de pompes, dont le nom m’échappe. Nous avions un dégrilleur en fonctionnement sur le stand. Nous faisions monter et descendre la « mâchoire » avec une manivelle. Cela avait attiré pas mal de curieux et nous étions vraiment satisfaits de présenter un tel produit. Une belle opportunité pour faire connaitre une jeune société comme FB.

 

Votre société a donc grandi en même temps que la société FB Procédés ?

Oui, par le fait, c’est exact. En 1991, j’ai racheté la part de mon frère et j’ai créé Mart’Inox avec un atelier spécifique pour l’assemblage et le traitement des pièces en acier inoxydable. Je pense que cela a été un bien pour tout le monde, y compris pour FB Procédés.

Et puis, au fil des années, nous nous sommes organisés en conséquence et avancés main dans la main avec FB Procédés. Nous leur avons par exemple toujours réservé un espace dédié dans nos ateliers pour préparer et câbler chaque dégrilleur, et une fosse d’essais spécifique pour les essayer avant chaque expédition.

 

Est-ce que le départ de Fernand et l’arrivée de Patrick Dupré aurait pu fragiliser la collaboration entre les deux sociétés ?

Non pas du tout, dans la mesure où je connaissais également Patrick depuis pas mal d’années. Donc, lorsqu’il a pris la succession de Fernand, nous nous sommes fait confiance immédiatement. Il faut savoir que du temps où Fernand était le responsable du bureau d’études de la SNEP, Patrick y a travaillé quelques années et nous avions réalisé quelques chantiers ensemble.

Patrick était réellement dans la continuité de Fernand et il a fortement contribué au développement de FB Procédés. Il a apporté sa rigueur, se montrait plus pointilleux et perfectionniste sur le fonctionnement de chaque dégrilleur. Fernand, lui, était content à partir du moment où cela fonctionnait.

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